MEANING MY LIFE
Vivre en mode minimaliste, simplement, facilement, sans complexe.
Le chemin à soi par la vacuité
Tous les chemins mènent à Rome disait l’empereur à ses troupes, ainsi, il n’est ni de bonne, ni de mauvaise méthode d’accomplissement de soi, ou de cheminement vers ce qui résonne correctement. Pour ma part, j’ai choisi de me reconnecter au vide, au néant, au rien afin d’exprimer ma part de mon histoire.
Voici quelques années que mon minimalisme a commencé sur le plan matériel, avec cette méthode radicale du 1,2,3 pour faire le vide autour de soi. S’en sont suivis divers processus sur des années, et des phases personnelles, professionnelles, de chaos intérieur, extérieur, qui m’ont fait prendre conscience de l’importance de se centrer, et de vivre simplement ce qui vient, avec beaucoup plus de présence.
Il y a 4 ans, j’avais envie de bouger, explorer le monde, vivre en fourgon, documenter les guérisseurs qui résonnent avec mes projets comme www.thehypnobus.com pour des soins nomades. Puis avec le vide matériel, une prise de conscience qu’il fallait également passer par un vide numérique, personnel, social, familial, et par un chemin d’exploration, de moi à moi, face à ces sublimes blessures de l’âme dont nous parle Lise bourbeau dans ses livres.
Ainsi, comme je vous l’ai partagé en fin d’année, j’ai quitté mon appartement de la chaux-de-fonds le 22 décembre 2021. J’avais l’impression que c’était top, j’y étais enfin, et pourtant, tout cela n’était qu’un joli leurre de l’Ego, que je remercie au passage, car j’en suis venu à explorer l’ego de nos possessions, et tout ce qu’on garde car il nous identifie à quelque chose ou quelqu’un. Souvenirs oui, certes, mais est ce que les défunts ou les gens que l’on aime se trouvent dans des choses ? en as t’on besoin pour retourner explorer des aspects de notre passé ?
Pour ma part, cela m’a permis, en 1 mois, de trier, vider un espace de stockage, laisser partir ce que j’avais, et me déposséder de mes biens, me laissant avec ce qu’il me reste actuellement, soit:
- 1 Dacia Duster que j’appelle mon SDF (Super Duster Fortress)
- 1 Sac de vêtements
- 1 Sac à dos lié aux soins en hypnose et énergétiques
- 1 Table de massage
- 1 Sac photo
- 1 Sac à dos de livres
- 1 sac avec du matériel de camping
L’intégralité de ce que j’ai matériellement est là, et me voila, le 19 janvier 2022, parti en direction de l’Espagne, ou je compte rejoindre comme première étape, Fuerteventura et les canaries.
Après 17 jours de voyage, d’arrêts sur des coins sublimes et des plages magnifiques, ainsi que des plans bien foireux comme une nuit sur un parking qui s’est avéré un coin à rencontres gay, exhibitionnistes, je découvre le non-avoir, et la puissance des rencontres, quand on ne les cherche pas, mais qu’on est dans une énergie qui les crée.
Dans mon Duster, clairement, la contingence est spartiate, un matelas de 80×200, mes affaires, se laver est une redécouverte à l’eau de mer, ou douches accessibles sur les plages, et manger ou laver ses couverts se fait à la roots soit en mer, soit dans des lieux WC ou autres publics.
Une forme d’aventure à la Mike Horn, bien loin de ses talents d’explorateurs, mais chacun son aventure, et le fait de n’avoir pas de lieu de destination est aussi, pour l’ego une sacré dimension à explorer. Ca n’est pas en mode Vacances, c’est en mode “nouvelle vie”, donc j’allie ainsi de trouver des lieux ou je peux m’installer au calme pour prodiguer des soins énergétiques à distance, ou effectuer des séances d’hypnose en Visio.
Le mental souhaite dans ce besoin de remplir les vides, combler, faire des activités, faire, faire, faire, et le corps et l’âme sont dans une forme de résilience à mettre en place le “La, non, tu ne vas pas faire”, tu vas explorer tes ressentis, émotions, perceptions, et te laisser aller à la solitude, aux doutes, à la tristesse, à la joie, à la détente, aux questionnements du coeur, et à tout ce que tu as de vivre pendant ce périple.
Et pourtant, c’est dans cette simplicité et au travers cette reconnexion à rien, à reprendre contact avec des amis a busot et à Malaga que je redécouvre la vie sous une autre facette, et me redécouvre également dans mes propres ressentis, mes envies, et le chemin sur lequel j’avance pour moi-même.
Une découverte du rien, du néant, de l’inconnu, tout en réalisant que quand je commence à planifier, actuellement, ça ne résonne pas, et sonne un peu “faux” et pas du tout aligné.
Donc, je crée, j’explore, j’exprime la vie, et sur ce chemin, plus que les kilomètres avalés, c’est l’apprentissage, celui que les hauts et les bas existent et seront, que les joies et les drames existeront toujours dans une vie, mais ce qui définis la vie n’est pas cela, c’est bien plus profond, c’est notre choix d’appartenance à posséder en soi, et à nous définir au travers de ces joies ou ces drames.
Le vide qui nous compose, chacun d’entre nous, fait peur, et en même temps nous anime de l’expression de l’univers, et l’humain, dans son objectif inconscient de ne pas faire face à sa propre vacuité, comble par biais interposés, jusqu’au moment ou le temps est venu de faire face, d’explorer, et d’ouvrir la porte à cet espace unique qu’est le temps, quand bien même, il est lui même inexistant dans le vide.
Je vous parle dans un prochain poste du processus de transmutation du corps physique, par ce qu’on peut appeler “une crise de guérison”, qui m’arrive actuellement, et des apprentissages de ce chemin que je parcours à nouveau.
Et vous ? Comment vous placez vous dans cet espace de votre propre vacuité?