MEANING MY LIFE
Vivre en mode minimaliste, simplement, facilement, sans complexe.
15 Mois dans mon Duster, ça donne quoi?
Bon, ça fait quelques mois que je n’ai pas fait de topo sur ce cheminement qui m’anime. la suite de ce minimalife, de cette vie, ce processus, cette transition d’un être à un autre. 15 mois dans mon duster, oui, ça fait 15 mois que j’ai quitté la suisse, même un peu plus que ça, mais à l’arrondi, 15 mois.
Tant c’est inspirant, tant ça fait flipper les gens. Un aspect nomade qui inspire, hors des codes, c’est assez cool, et en même temps, la rencontre, bah t’es un peu le gars pas stable, ça fait flipper les femmes aussi, parce que bon… c’est bien quand c’est posé quand même.
Blague à part, j’ai appris tellement de choses, et je vous en partage quelques unes ici, et mes questionnements face à la suite de mes aventures, et de cette reconnexion à moi-même.
Apprendre la gratitude
Une douche chaude, aller aux toilettes, un matelas confortable, une prise électrique, voici 4 choses basiques que l’on a totalement oublié de notre quotidien. Des elements de base qui sont précieux, et dont l’on oublie l’importance et d’avoir une grande gratitude. Parfois il y a 2,3,4 jours sans douche, il y a la mer, l’eau, des douches publiques, ou demander à du monde pour se doucher chez eux.
Seul, on n’est pas seul
Le nombre de rencontres que j’ai faites, des gens des 4 coins du monde, de partout, tous horizons, tant marins que nomades, touristes, voyageurs, locaux, l’humain est passionnant. Dans la rencontre à l’autre, il n’y a besoin de rien. Parfois l’on résonne, parfois pas, mais globalement, mis à part un bonjour, il n’y a besoin de rien, et tout se fait, comme ça a de se faire.
Le monde est bienveillant
Plus l’on a peur, plus il va nous arriver de merdes. Je n’ai depuis le départ pas eu peur, j’ai eu foi, j’ai questionné, j’ai pu avoir froid, chaud, mais je n’ai pas vraiment eu peur. Fenêtres ouvertes, portes pas fermées à clé quand j’y dors, ma planche de surf sur le toit tout le temps. Ce que je constate, c’est que comme l’on n’est jamais seul, quand on souhaite l’être, on l’est vraiment. Et la bonté des gens est absolument magnifique. Quelque soit ce que peuvent dire les medias, les infos, et tout ce qui a un agenda caché à nous mettre les uns contre les autres. Globalement, le monde est bienveillant.
Les possessions
J’ai la chance cette semaine de loger 5 jours chez des amis absents quelques jours. Du home-sitting, m’occuper de leur chienne, de leur maison, nourrir les animaux, m’occuper du jardin. J’ai pu par la même occasion, totalement vider ma voiture, afin de voir ce que je trimballe depuis 15 mois (j’ai laissé des affaires quelques mois en suisse, et ensuite suis retourné les chercher).
Je réalise qu’il y a en nous une création mentale, une construction de la sécurité au travers certaines possessions, des choses qu’on se dit qu’il faudrait garder. En sortant tout, je me dis, mais pourquoi tu as gardé ça ? et je pourrais dire cela de 80% des affaires que j’ai dans mes sacs. L’on pourrait me dire, mais n’importe quoi, le jour ou tu aura une maison, tu sera heureux de les avoir, et c’est vrai, c’est peut-être le cas. Mais c’est peu-être aussi le fait de me dire, en quoi cela alimente ma propre rime.
Trier
Le tri est un aspect clé du minimalife. Non pas la clé de ne rien avoir, et finir à poil en pleine rue, hors lieu naturiste non, non. C’est vraiment cet aspect de “less is more”. Car nous pouvons nous libérer de cela. En triant, que ce soient nos relations, nos biens matériels, nos activités, nos connexions, notre gestion du temps, afin de libérer du temps sur l’agenda, nous nous reconnectons à nous-même, aisément.
Est ce que ça soutient mon objectif
J’ai une idée, une vision, un ressenti, comme vous, et la question que je me pose parfois est. Est ce que tout ce que j’ai, ma manière de penser, vivre, percevoir, mes possessions matérielles, mon cheminement, est ce que tout cela soutient mon objectif ? Mes envies ?
Libérer les peurs
Durant ces 15 mois, je me suis confronté à diverses peurs. pour commencer, il y avait la dépendance affective à explorer, puis il y avait la peur du rejet, celle de l’abandon, car c’est toute une exploration que de vivre dans sa voiture. Je passe également par la peur financière, ou la peur liée à la sécurité, un toit, une structure.
Plus j’explore, plus c’est ok. Je sais que je suis soutenu, et que je n’aurai pas de souci globalement. Desfois, plein de questionnements me viennent. De quoi ai-je envie, comment aimerais-je vivre ma vie, est ce que je suis ici, comme j’aimerai être après ?
Non, j’ai d’autres aspirations, clairement, mais dans ce processus, je me dévêt de ce qui ne me sert pas. Je laisse derrière la peur de ne pas être aimé, aimable, assez beau physiquement dans un lieu de surfeur et surfeuses, être plus ^gé, a 48 ans, veuf, célibataire, qui vit dans sa bagnole, ça touche quelques points intéressants dans le collectif sur les dogmes, et croyances.
Retour à la simplicité
Dans tout le cheminement, que ce soit par les problèmes rencontrés, les soucis de véhicules nombreux, les blessures, accidents, les impacts financiers, les doutes, la clé que j’en retire est que, la simplicité prévaut dans tous les cas, plus on explore cette simplicité, plus on est libre des codes, car il n’y a plus à prendre, juste à donner… et ce que l’on donne, c’est simplement soi, à ceux à qui l’on décide de le faire.
Laisser encore partir
Je suis là, à voir mes sacs à dos, réaliser qu’un sac contient “des sacs”.. et que j’ai quelques cartons dans lesquels j’ai organisé mes vêtements, affaires professionnelles, et quelques biens personnels. Je regarde tout ça en me disant… je pourrais laisser 80% de cela sur le bas côté, et ça ne changerai rien à ma vie, à celle des autres, aux rencontres, à l’intimité et la douceur d’une connexion à un autre humain.
Moins, c’est plus
Durant ce périple, et à voir ou il me mènera, j’ai toujours en tête une envie, un Ted Talk, créer une disruption de conscience. Tant par ce cheminement, que par les soins, l’hypnose, les soins énergétiques, ou la clé est une connexion d’âme à âme. Dans ce moins, libéré des codes, dogmes, et idéaux collectifs, j’ai envie d’explorer plus ce qui est du tantra, de l’énergétique, ressentir, être dans la présence, et en même temps percevoir l’imperceptible dans toute chose ou être.
Une connexion profonde, une rencontre, une évolution de mes projets ? qui sait ? Sans quête de ce besoin, mais en étant prêt à en faire le choix, cela me semble juste dans la démarche.
Le non attachement
C’est je pense la plus grande exploration, et elle est encore en cours, dans ce process permettant de devenir, en se libérant d’une définition. le détachement, ou le non-attachement, l’équanimité, savoir que cela est, et que si ça n’est plus, c’est tout a fait ok également. Avoir quelque chose cet instant, l’instant d’après ne plus l’avoir, percevoir et comprendre la chance d’avoir pu découvrir, toucher, eu ce moment de grace.
Peut-être que, durant ces 5 jours, c’est cette continuité, dans ce lieu rempli d’une puissante énergie, que je vais également lâcher, déposer, encore, et tant le sens d’avoir est là, le sens de ne pas avoir également, et que l’un ou l’autre, nous apportent des clés magnifiques de compréhension de notre être.
Aimer profondément
en 15 mois, des rencontres, des amitiés, j’ai mis l’intime de côté, passant également par la fin de mon cheminement de deuil, je sais que je n’ai jamais trop su draguer non plus, ca n’a jamais été “mon truc”, c’est organique, c’est simple, on se dit, se regarde, on se serre, on s’embrasse… sans se poser de questions, ou sinon, c’est vraiment trop un jeu d’égo pour moi.
Aimer profondément, c’est cette exploration aussi, sur le non attachement. Car les gens, sur une ile ou en voyage viennent, et partent. Ils voyagent, je voyage. Ils vont et viennent. Dans l’éphémère de l’instant, existe l’infini hors du temps.
Tomber amoureux, de leur énergie, de leur âme, vibrer, que ca soit familial, amical, professionnel, intime, sexuel, finalement, ça n’est pas important, c’est pareil. Savoir que c’est là, que l’on a eu la chance de le vivre, de trembler, frissonner, douter, avoir envie, avoir ou ne pas avoir dit, et au final… si l’on laissait tomber les codes de l’amour, pour juste le ressentir.
Oser être bousculé, oser être ému, touché, oser être triste, oser le spectre de nos émotions, car aimer profondément la vie, c’est aussi s’ouvrir à ce que ça soit tellement lumineux, que ça puisse faire très mal également.
Dans toute l’humanité de notre être, apprenons à aimer à nouveau, tout, toutes et tous. Osons dire à nos enfants, qu’on les aime profondément, osons leur donner de l’amour, par un appel, un regard, une écoute, un moment, une musique envoyée, décaler un téléphone qui risque de tomber, mettre sa main pour protéger la tête quand l’autre se baisse et risque de se cogner, ou tous ces petits gestes du quotidien.
Le voyage extérieur est intérieur
C’est dans l’espace entre les espaces, dans la quiétude entre la quiétude, dans la folie entre la folie, et dans la peur derrière la peur que l’on explore le courage et la persévérance de l’âme, qui n’a d’autre quête que de nous montrer ce qu’elle a envie de découvrir.
Nous avons donc le choix, le libre arbitre, comme son nom l’indique, il est arbitraire, sélectif, entre notre conscient, notre subconscient, entre notre tête et notre coeur, dualité, non, bien au contraire, symbiose, quand l’on décide d’aller à cette rencontre, et de reconnaitre qu’à cet instant, quelque soit ce qui se passe, tout est miracle.
Conclusion
Je vous laisse ici, sur ces 15 mois d’exploration, m’ayant mené a travers l’espagne, la suisse, la france, le maroc, des milliers de kilomètres, mais plusieurs vies explorées, et tant encore à découvrir. Des gens formidables, peu communs, vêtus ou non, alignés ou non, dans l’ego ou dans leur conscience, hommes et femmes, de tous horizons, je vous retrouve bientôt, j’ai encore quelques trucs à vous raconter.